Lundi dernier, grace à François et à son boss, Cyrille de PLANET'R (76), nous sommes allés participer au rassemblement organisé par LAZER sur le terrain de cross de Condé sur l'escaut (à côté de
Lille). Au programme présentation de la gamme de casques LAZER et roulage sur le terrain de cross avec les TOP pilotes de la marque, c'est à dire M. PICHON, S. EVERTS, C. DESALLE, G. DELEPINE
etc.
10h30 nous arrivons sur le site sous une épaisse brume qui tardera à se lever. Après avoir stationné le camion PLANET'R, nous visitons les installations et notamment le camion vitrine de LAZER où
nous faisons connaissance avec le "MX7 Evo Ultra Light 956g". Le casque est léger, maintenant niveau look, je laisse à chacun le choix d'apprécier ou non. Perso, niveau look, le AIROH n'a toujours
pas d'égal !!!
Profitant de notre pass "ALL INCLUSIVE", nous allons nous mettre un café dans le cornet, car après plus de 3h30 de route qui plus est dans le brouillard, il faut se réveiller avant d'attaquer les
choses sérieuses. Non loin de la buvette alors que les premiers pilotes sont déjà en train de s'infuser des tours de circuit, nous tombons nez à nez avec le King, Stefan EVERTS en train de
téléphoner. Une petite photo pour immortaliser cette rencontre du 3ème type et direction le bord de piste pour aller voir à quoi ressemble le circuit et voir rouler les pilotes déjà sur la piste.
Face à nous une belle table d'environ 10m que tous les crosseux ne semblent pas sauter.

Malgré la brume, nous constatons très vite que la texture du terrain est bien loin de ce que nous connaissons par chez nous. A l'opposé de nos terrains durs comme la pierre, nous trouvons ici une
terre sablonneuse, très meuble, rassurante, où l'adhérence s'avère bonne sans pour autant être poussiéreuse. Nous décidons alors d'aller très vite mettre nos tétines sur cette piste.
Après 1/4h à s'activer au cul du camion à enfiler tout notre équipement, nous voilà fin prêts, excités comme des enfants à l'entrée d'un parc d'attraction. On fait le plein des motos, on ferme le
camion et après une pression sur le bouton rouge, nous voilà partis en direction du départ du terrain. Nos premières impressions se confirment, le terrain est très meuble et ce n'est pas les
grandes lignes droites du départ qui nous feront mentir. Parti devant, au bout des 2 lignes droites François me fait l'intérieur au freinage du premier virage. Décidé à bien reconnaître le terrain
et à réfréner mes ardeurs habituelles, c'est à vitesse réduite que j'effectue mon 1er tour à quelques encablures de François qui s'arsouille déjà entre chaque bosse avec les pilotes présents sur la
piste. Les 5 premiers sauts sont très sympas, sans pièges souvent situées entre 2 virages, obligeant donc à casser les sauts. La 6ème bosse se trouve à 20-30m d'un virage avec un bel appuis et se
prend plein gaz à fond de 3ème, parfois même sur le début du 4ème rapport et nous catapulte à 10-15m derrière pour ensuite aborder un virage assez ouvert permettant de rester à pleine charge debout
sur les cales pieds. Toute fois le sol défoncé à l'intérieur et très meuble à l'extérieur incite à rester prudent, car le saut suivant n'est pas loin et il ne s'agit pas de mettre, comme je l'ai
fait dans mon 4ème tour, la moto en sucette juste avant d'aborder l'appel. Heureusement pour moi après que ma moto soit partie en travers après plusieurs mauvais rebonds consécutifs dans les trous,
une forte pression des genoux, en maintenant à mi ouverture les gaz, auront suffis de la remettre en ligne juste avant l'appel du saut, sans quoi ... je préfère ne pas penser au plan B. Ce saut
nécessite d'avoir réduit sa vitesse car il faut derrière se préparer à aborder un virage en épingle. De plus le sol de réception se trouve bien marqué par les nombreux freinages. Il faut alors tout
de suite aller chercher le côté gauche de la piste pour trouver un sol bien plat afin d'économiser ses bras. Après avoir enchaîné 2 épingles consécutivement, nous nous trouvons face à une belle
ligne droite permettant de passer le 3ème rapport et aborder le 8ème saut du circuit. Celui ci peut être pris de 2 façons : la 1ère à la bourrin, c'est à dire pleins gaz, mais la réception n'est
pas des plus douce. La seconde consiste à rendre un peu la main dans l'appel et de faire décoller la moto dans le milieu de l'appel par un petit coup de gaz afin de réduire le saut et faire
repiquer la moto juste derrière la bosse, profitant ainsi de sa pente pour adoucir la réception. Plus vite au sol on peut donc accélérer plus tôt et compenser la perte de vitesse lié à la fermeture
des gaz avant l'appel. Derrière une grande courbe que l'on peut prendre à bonne vitesse profitant du talu pour venir prendre appuis et ainsi inscrire sa moto en direction de l'épingle suivante.
Derrière cette épingle un virage à 90° qui se négocie grace aux ornières à bonne vitesse juste avant d'aborder la difficulté suivante. A l'appel de ce 9ème saut il faut bien réduire sa vitesse, car
si la bosse semble comme les autres, il n'en est rien, son appel vous catapulte à la verticale et l'on en retombe sans vitesse ou presque à plat ce qui casse considérablement les poignets et les
chevilles. Son appel est constitué de grandes ornières, il faut donc mettre un coup de frein le plus tard possible en pensant à bien le relâcher avant d'arriver au sommet de la bosse, sans quoi
vous risquez de faire piquer la moto de l'avant et passer par dessus le guidon. 20m plus loin la même mais en mini, puisqu'elle doit culminer à 1m de haut (là où les autres fond 2m en moyenne).
C'est une mini catapulte, sur laquelle il faut se présenter en phase d'accélération (modérée toutefois la phase d'accélération), en évitant d'arriver trop vite et se voir désarçonné par un coup de
raquette de la roue arrière (ci-joints un lien pour illustrer le coup de raquette :
http://www.youtube.com/watch?v=rSGFf9df0zo ). Et
pour finir avant le saut d'arrivée une grande table de 10m environ, avec un appel à environ 2m50. C'est en fin de matinée en suivant un moutard sur une 85cm3 que je vais réussir à sauter celle-ci
pour la 1ère fois de la journée dans son intégralité. Ce qui vaudra à François quelques vannes tout le reste de la journée. Rien n'y fera, sa décision était prise et il s'y tiendra, pas question
pour lui de prendre le risque de s'infuser le saut et risquer de se blesser. Croyez moi il faut tout autant de courage pour résister à l'appel d'une belle bosse que de se décider à y répondre. Bref
les 2 points de vue se défendent et sur 2 sauts où la réception fût scabreuse, il s'en faudra de peu pour que François me rallie à sa cause. Par 2 fois par excés de confiance je vais accélérer trop
longtemps au point que ma moto cabre dans le saut et que j'atterrisse en weehling dans la descente. Le risque de cette manoeuvre est bien entendu d'engager un backflip que je n'aurais été capable
de mener à son terme et ainsi arriver sur le dos avec une moto de +120kg en guise de sac à ventre. Fort heureusement le PASTRANA qui sommeil en moi ne tentera pas la manoeuvre et la coupure des gaz
suffira à rétablir l'assiette de la moto dès que la roue arrière eu touché le sol.
Après qqs tours de ce superbe circuit, pris dans une bagarre avec d'autres pilotes, je vais avoir la chance de mettre un vent à M. PICHON dans un virage ... Après coup, il s'avèrera que ce dernier
était au pas en train de faire son tour de reconnaissance ... n'en déplaise à certains et tant pis pour lui, je l'ai quand même enfumé et c'est pas tous les jours que l'on double un multiple
champion du monde de cross. Peu importe la manière pourvu que l'on ait le résultat. Après l'avoir remercié au passage de me laisser passer, je ne vais pas avoir eu le temps de boucler mon tour qu'à
l'appel de la grande table, je vais voir un missile passer à côté de moi, venu de nul part, prendre l'appel du saut pleins gaz et partir en travers couché. Le numéro "101" dans le dos, me fera dire
que c'était M. PICHON qui me doublait, lui aussi aura certainement voulu dire à ses potes qu'il avait doublé U. GODEFROY sur un terrain de cross !?! bref l'occasion étant trop belle de pouvoir
rouler avec lui, je vais le suivre durant ... 4 virages, donnant tous ce que j'avais dans ventre, restant même roue dans roue, dans le virage séparant les 2 grandes lignes droites du départ. Bien
incapable de maintenir un tel rythme, il me faudra me rendre à l'évidence, "si tu ne veux pas de mettre la boite du siècle, arrête donc d'essorer la poignée des gaz, alors que tu sens le guidon
t'échapper des mains !!!".

Le rythme du cross étant assez dur, François et moi allons nous retrouver régulièrement sur la ligne d'arriver afin de reposer nos pauvres petits bras et repartir ensemble nous arsouiller.
Vers 13h, l'heure de la pause ayant sonné nous nous rendons au repas où nous attendaient sandwichs et boissons et c'est assis juste derrière S. EVERTS que nous mangerons.
Vers 14h30, démo des TOP pilotes. On verra ainsi rouler PICHON / EVERTS et DESALLE durant une bonne 1/2 heure, avant de pouvoir les rejoindre. DESALLE montrera toute sa classe, notamment sur la
grande table où étaient situés une bande de gosses, chargés d'indiquer un éventuel pb sur la piste, les gratifiant à chaque passage d'un joli travers couché, faisant passer sa roue arrière au
dessus de leur tête. Dans ces moments là, mieux vaut ne pas imaginer les conséquences d'un éventuel raté !!!


Dès 15h François et moi nous rendons sur la piste. à 16h alors que la piste commence à se déserter, nous repartons ensemble faire des tours avec comme ambition de tenir jusqu'à 17h. Nous nous
suivrons l'un et l'autre à tour de rôle, cherchant à peaufiner nos trajectoire en regardant les avantages des unes par rapport aux autres. Il n'y aura guère, durant cette heure, que sur la dernière
partie du circuit où l'on ne sera pas roue dans roue, François ne voulant pas sauter les derniers sauts plus techniques.
A 16h45 étant les derniers depuis déjà plusieurs tours sur le circuit, nous décidons de mettre fin, avec beaucoup de regret mais aussi très contents de finir sans s'être blessé ni avoir rien cassé,
à cette très belle journée durant laquelle nous aurons bien progressé dans les sauts et en vitesse sur ce type de sol.
Passé la brume du matin, nous avons découvert un terrain où il était permis de faire des sauts avec une sensation de sécurité bien présente, certainement liée à cette texture de sol très meuble,
rassurante en cas de chute. Merci à LAZER de nous avoir permis de rouler dans d'aussi belles conditions et malgré la distance, nous n'avons à aucun moment regretté de nous être levés si tôt et être
rentrés si tard.
Un album avec qqs photos de l'évènement est dispo sur le Blog, mais d'autres photos de l'organisation devraient suivre dans les jours à venir.
@ bientôt pour le barbecue organisé par le RMC ce dimanche
Ulrich