Ca y est les vidéos sont désormais en HD:

 

Cela faisait 12 ans que le MC la Gacéene n'avait pas organisé de compétitions d'enduro et ce week end Le président BOIS ainsi que toute son équipe ont repris du service. Félicitation à eux et souhaitons qu'ils nous concoctent d'autres évènements dans les mois ou les années à venir. Notre dicipline, on le sait, subit les attaques incessantes de ces pseudo écologistes, on imagine donc aisément la difficulté que peut représenter l'organisation  et la mise en place d'une épreuve de "sport motorisé vert" comme la notre.  Encore une fois bravo donc à ceux qui ouvrent de nouvelles voies alors qu'il est déjà si difficile de maintenir celles existantes.

 

Donc samedi arrivée 16h45 à Gacé et surprise le parcage des motos se fait sur la place centrale du village, ce qui ne manquera pas d'animer ce dernier tout au long de l'après midi. Et là très vite je me rends compte que pour se garer c'est le bordel, tout le monde est en vrac, se mettant là où il peut. La queue de moto attendant le contrôle technique est interminable et pourtant les 1ers mots que j'entends des copains croisés ça et là dans la queue des motos, vrai foutoir organisé, sont : "vas vite chercher ton transpondeur c'est la le bordel". Ils n'auront pas menti il me faudra une heure pour aller m'enregistrer et récupérer mon transpondeur.

L'opération terminée direction la voiture pour récupérer la moto, le pare-pierre et le casque. Direction ensuite les vérifications. Rouler avec une partie de l'équipement sur la moto relève de l'exploit. En effet le pare-pierre est des plus encombrant et rend la conduite du véhicule difficile. L'exercice de style consiste à le tenir la bête, tout en gardant ses 2 mains libres (indispensable pour tenir le guidon et accéder aux leviers d'embrayage et de frein). Ma technique l'accrocher au guidon en priant pour  qu'une des manches ne passe pas dans les rayons de la roue avant, sans quoi je vous laisse imaginer la figure. D'autres trouveront le moyen d'enfiler l'élément par dessus leur blouson ou pull, ce qui pour vous donner un ordre d'idée, reviendrait à mettre son maillot "damart" par dessus sa doudoune. A mettre c'est chiant, mais à retirer ... il doit falloir être plusieurs comme à l'époque des SLIM de nos parents.

Bref arrivé au contrôle en compagnie d'Eddy (dit "le fast"), il nous faudra bien une heure avant d'arriver au fameux check point où le challenge principal réside à passer en dessous de la barre des 111 décibels, moto au rupteur. Quel est le c... qui a décrété que les décibels devaient être pris moto au rupteur ?! Va bien arriver un jour, où l'un d'entre nous va voir son moteur froid rester sur le trottoir ...

 

Vers 18h30 démarrage des reco avec Guillaume, JéromeT, Aryan, Olivier et Emma (la femme de Jérome, 5 années de reco dans les pattes à suivre son motard de boy friend elle a l'oeil croyez moi!!). La 1ère spéciale est très belle, assez courte et s'annonce glissante sur les 1ère heures de la journée du lendemain.

La seconde spéciale située à Mardilly, s'annonce plus longue et surtout plus piégeuse dans sa dernière partie située dans un champ très pentue où doivent pètre des bovins habituellement, puisque celui ci est marqué par leurs sabots et ressemble à une escalier géant. L'herbe qui s'y trouve ressemble à de l'herbe à chameaux faisant de grosse mottes, véritables catapultes pour nos 2 roues et dont il faudra se méfier.

 

Bref dimanche matin, après une bonne nuit de sommeil, le RDV était donné avec l'ensemble de l'équipe à 8h30 au camping de Gacé, réservé pour l'occasion par le MC la Gacéene. On ira tous ensemble ou presque s'enfiler un café et les croissants achetés par Olivier. Heureusement qu'il y avait les croissants pour rattraper le goût infâme du café qui nous aura été servi, merci Olivier.

 

9h40, l'heure du départ pour Olivier, Jérome et moi. Guillaume est parti dans la minute d'avant, Aryan et "fast Eddy" dans la minute d'après.

La 1ère liaison sans être dure techniquement s'avérera sympa et surtout bien moins poussiéreuse que celle du TREPORT où cette première liaison avait semblé bien longue et bien pénible à tout le monde, tant au niveau de la poussière qu'au niveau des cailloux.

Là, alterneront petits chemins, portions routières et passages en sous bois avec des petits enchaînements de bosses qui nous ravirons Jérome, Eddy et moi.

 

Arrivé à la 1ère spéciale, mes craintes de la veille étaient fondées, cette petite herbe grasse viendra dès le 3ème virage réfreiner mes hardeurs avec cette glissade qui m'obligera à faire demi tour, une fois ma moto relevée, pour me remettre dans le sens de la marche. Le temps de se remobiliser, les 2 virages suivant seront une succession d'erreurs, un coup trop large, un coup en vrac et les réaccélérations seront du même ordre, la roue arrière du 450, ayant la fâcheuse tendance à vouloir doubler l'avant. Malheureusement nos motos n'étant pas encore équiper de la marche arrière il faudra pourtant que je m'y habitue, la roue arrière reste derrière et la roue avant reste devant. Il en sera ainsi jusqu'à la fin de la spéciale non sans mal ... A l'arrivée me voilà déjà environ 24ème (de mémoire) avec un 3'31", alors qu'une cinquantaine de coureurs seulement sont passés et qu'il en reste environ 100-150 derrière. Jérome terminera avec 7s de moins à 3'24" et c'est Eddy qui tient la tête de la compétition avec un 3'15".

 

 

Nous voilà repartis, de routes en chemins, de chemin en sentiers, se présente alors la seconde spéciale tant redoutée.

Départ en boulet canon, les premiers virages sont négociés à vitesse raisonnable sans que ce soit là encore dans le rythme que j'aurais souhaité, petit coucou à mon photographe préféré "Pascal K-look" que j'appellerai "Alain" pour l'occasion, je ne sais trop pour quelle raison(désolé Pascal!!!). Puis après avoir négocié la quatrième montée du parcours, je vais décider d'appliquer ce que j'avais dit Jérome lors des reconnaissances, c'est à dire sauter les 2 marches du haut, à chacun de ses 2 sauts m'étant déporté de plus en plus à droite, il me faudra corriger ma direction pour suivre la bonne trace et prendre exagérément à gauche. jusqu'au moment où cet abruti d'arbre décide de traverser devant moi et m'arracher l'épaule au passage. Après avoir perçu une épaule neuve et redémarré ma chignole, dans la descente suivante, encore groggi par l'impacte sans doute, je vais aller m'emboîter dans son cousin posté à peine 10m plus loin. Dans ces grands moments de solitude, on se demande à quel moment on va récupérer son cerveau et se remettre à appliquer les règles élémentaires de pilotage, à savoir se pencher du coté où l'on veut aller et pas l'inverse.

Le reste de la spéciale se passera sans trop d'encombres, si ce n'est dans l'avant dernier virage où fast Eddy revenue à mon cul va oublier de freiner et tel le crosseux ce base qu'il est, essayer de me "mettre la roue avant dans les cales pieds" comme dit Samuel (technique d'intimidation des crosseux pour dire à celui qui est devant qu'il vaudrait mieux qu'il se pousse). Seulement là, après 2 faces à faces perdus contre 2 gaillards centenaires, les statistiques m'étaient favorables et c'est Eddy qui va aller au tapis, sa moto tombant en plus du mauvais coté, guidon dans la pente. Il perdra dans sa manoeuvre "involontaire" de précieuses secondes, espérons que cela n'impacte pas trop son résultat.

 

 

Le second tour ne sera pas du même cru, puisque je ressortirai de la 1ère spéciale non sans avoir fait d'erreurs, mais tout du moins sans être tombé avec un 3'15" et le 14ème temps, Jérome le 17ème et "fast Eddy" .. le 1er comme d'hab. Là encore seulement 25% des coureurs étaient passés, nos places ne sont donc pas définitives, loin de là. 

 

 

La seconde ne sera pas trop mal puisque malgré encore beaucoup de fautes dans certains virages, je vais sortir 5ème, Jérome 6éme et "Fast Eddy" ... encore 1er.

 

Voici qqs vidéos des liaisons derrière Jérome T :

 

 

Le lien pour l'album enduro Gacé : http://ulrich-off-road.over-blog.com/album-1634618.html

et pour celui, plus complet, de Pascal : http://picasaweb.google.com/kloof61/EndurOGace#

Bonjour à tous,
Dimanche dernier a eu lieu l'endurance de BELLEME. A la vue des bulletins météo qui ont précédé cette journée c'est avec angoisse que je me suis inscrit avec David à cette course. Pourtant le ciel donnera tord à toutes les chaînes puisque cette course s'est passée sous un ciel clément avec parfois même quelques belles éclaircies. La température aura même était idéale puisque nous n'aurons souffert ni de la chaleur ni du froid, en clair un temps idéal avec un circuit sans poussière.
Le tracé s'est avéré très sympa avec beaucoup de variété, de la belle terre, des portions de forêt, quelques passages un peu plus techniques sans grandes difficultés malgré tout et malheureusement une portion un peu moins agréable avec beaucoup de pierres roulantes et de silex. Mais bon cette dernière partie n'aura aucunement entachée le plaisir pris tout au long de ces 5 heures de joyeuse arsouille mélant énervés de la gâchette avec ceux qui découvraient pour la 1ère fois une course d'endurance comme le jeune équipage n°82, à qui j'ai même du prêter un paire de gants, car en plus de se repasser la moto au relais les pauvres bougres s'échangeaient aussi les gants ...
Au vue de l'état de la piste à l'endroit du départ, je laisserai à David la chance de le prendre, ce qu'il fit pas trop mal jusqu'à cette chute, dont il s'est bien gardé de me parler, mais qui, pas de chance pour lui, aura été immortalisée par un des photographes présents ce jour là C'est con hein David !?
Bref au bout de 3 tours, David qui avait déjà les mains bien abîmées par son récent rodage, me laissera prendre la relève en 41ème position. Bien décidé à prendre un bon relais, je vais partir et me mettre très vite dans la bagarre. Après avoir doublé une dizaine de pilotes avec plus ou moins de facilité, ma moto va connement caler. Après m'être fait redoublé par 3 ou 4 de ces mêmes pilotes, je repars, le couteau entre les dents, bien décidé à augmenter encore la cadence et compenser cette erreur de pilotage. Mais voilà que le sort s'acharne puisque je vais caler à nouveau quelques virages plus loin. Là je commence à sérieusement m'en vouloir car ma moto peine à redémarrer et je n'aurais même pas eu le temps de reprendre les 3 ou 4 pilotes qui m'avaient redoublé que je me fais repasser par le reste de la dizaine de pilotes passés en tout de début de relais. Trés vite je vais comprendre que quelques chose ne va pas sur ma monture, jusque là irréprochable. En effet lors de chaque phase de freinage prolongée ou je vais débrayer, cette dernière va dès lors systématique caler. Je pense alors à la bougie, puis à tout un tas d'autres trucs ce qui va forcément hacher mon pilotage, je vais même pour limiter le phénomène essayer de garder ma moto un peu accélérée durant les freinages pour ne pas qu'elle cale et cela pendant les 3 premiers tours ... Puis d'un coup je vais me souvenir que, tel le bitos de base, j'avais peut être tout simplement oublié de retirer mon starter !!! En même temps que cette révélation va me soulager, je vais me maudire d'avoir fait perdre autant de précieuses secondes ou minutes à notre équipage, tant les arrêts par calages vont avoir été nombreux durant ces 3 premiers tours. Afin d'essayer de réparer cette erreur, je vais rouler durant 11 tours à environs 7'20'' au tour, afin de compenser cette perte de temps par la suppression d'un relais. On sera alors 33ème au moment de rendre la main à David. Il fera à suivre 6 tours avec une moyenne au tour de 8'00''. Nous remonterons à la 31ème place. Nous sommes alors à 1'24'' de l'équipage n°45 qui se trouve être composé de potes à David et que ce dernier aimerait bien nous voir passer. Cela étant une motivation comme une autre, la chasse étais ouverte à l'équipage n°45. La tache s'avérait difficile car ces derniers pointaient eux en 26ème position. Après 9 tours à me donner à fond, Geoffrey (mon Frère) m'annoncera à mon arrivée que c'était encore pire qu'avant, puisqu'ils étaient à 30s de nous prendre un tour !!! La frayeur sera de courte durée puisqu'en fait les parents de David qui revenaient du pointage m'annonceront que nous sommes désormais 23ème, 2 places devant l'équipage n°45. David fera un beau relais avec des tours à 7'26'', soit presque 40s de mieux qu'à son second relais. Notre meilleur temps en course sera de 7'03''. Je prendrais un dernier relais afin de faire les 45 dernières minutes, malheureusement après avoir perdu qqs précieuses secondes, bloqué par 2 pilotes qui avait chutés dans le haut de la seule grimpette du parcours et une chute survenue dans l'avant derniers tour, je vais nous faire perdre 2 places, nous reléguant à la 22ème position.

Résultats : http://www.mcbellemois.com/Donnees/Structures/79498/Upload/247091.pdf
un album avec les photos de cette endurance et accessible sur ce blog, Merci aux photographes présents pour tous ces clichés et particulièrement à Pascal K-LOOK ;)))

Dimanche 20 septembre au matin, le RDV était pris avec Guillaume (Flash 76) à 9h00 dans le parc et c'est sous une légère brume que nous nous retrouvons avec pour lui le premier débreiffing de ce que j'avais reconnu la veille dans chacune des spéciales. Son soucis principal serait forcément cette 1ère spéciale truffée de pièges et de shunts en veux-tu en voilà.

Juste le temps de nous habiller tranquillement en pensant déjà à ce qu'allait être la course, est ce qu'il allait pleuvoir et nous voilà devant nos motos à tchatcher de droite et de gauche avec les gars que l'on connaissait du ROUEN MOTO CRAMPON ou autre. A Guillaume de bien breiffer Kevin (qui nous faisait l'assistance) que s'il se perdait il fallait impérativement qu'il soit au point de départ à la fin de notre 1er tour, à 12h30, dans le village de BELLOU. Nos motos nous permettent aisément une autonomie de carburant pour un tour (la course en comporte 2).
Ces quelques détails réglés et le « pipi de la peur » effectué, 9h43 c'est pour nous l'heure du départ. Après 100m de course intense et dans la précipitation du départ j'ai fermé mon robinet d'essence au lieu de l'ouvrir, me voilà calé sur une palette en bois servant de pont dans un petit fossé, en train d'essayer de trouver le point mort sur un moteur de KTM froid (à l'inverse des Yam, c'est là que c'est le plus dur). Elle fini par redémarrer, mais mon père Guillaume est déjà bien loin ... je vais tenter de le rattrapper en roulant à bonne allure dans une liaison que je ne connais pas et après 1/2h de liaison, multipliant les passages chauds à vouloir accélérer toujours plus, je vais finir par me faire la frayeur qui va m’inciter à revoir ma course poursuite avec Guillaume. C’est en prenant appel pour sauter sur une bosse, dans un petit chemin large d’un homme (un homme en surpoids conséquent qd mm) que je vais apercevoir qu’à la réception, 2 mètres plus loin, m'attendent 2 rochers pointus et saillants. Je vais esquiver ces derniers, et là si j’étais Franc DUBOSC j’expliquerais ça par un geste technique dont je suis le seul détenteur, mais la vérité est que je ne sais par quel miracle ma roue avant est venue se poser juste entre les 2, dans une position identique à la grosse bonne femme que tout le monde aura vu dans vidéos GAG et qui passe par dessus le guidon d’une vieille moto de cross. Fort heureusement pour moi elle ne touchera aucun des rochers et ma roue arrière viendra se poser juste derrière. Avec un peu moins de chance, je me serais enfourné la tête par l'avant dans les arbres se trouvant de part et d'autre du petit chemin et cela à 30 bons km/h ... bref j'ai encore mangé une vie sur ce coup là !!!
Après une heure de liaison à travers chemin / champs et forêt, me voilà arrivé au départ de la 1^ère spécial où Guillaume s'apprétait à partir. N'ayant pas reconnu les tracés la veille, Guillaume me demandera de passer devant lui afin que je lui serve d'ouvreur sur la spéciale. Personne devant, me voilà parti comme un boulet de canon avec 2 tonnes de poudre aux cul. Au premier virage, je me dis « j'aurais du diminuer la charge » car j'arrive pas à suffisament réduire ma vitesse et le virage en plus d'être serré se trouve blindé de grosses pavasses et de racines. Me voilà donc parti au large au lieu de prendre à la corde, ça commence bien et c'est bien la peine d'avoir reconnu pour partir comme un mongolien juste avant de devoir tourner à l’équert sur une portion pourrie. Sur la 1ère partie en lacet, j'ai bien du mal à trouver les bonnes sensations, j'accélère trop tard et me laisse systématiquement embarquer dans l'appuie voir au delà. De plus j'ai la sensation d'enfiler virage sur virage alors que lors de la reco les distances me parassaient plus importantes, du coup mes freinages (trop) tardifs ne favorisent pas mes entrées en virages et mes réaccélérations ... bref je fais tout à l'envers.
l'arrivée de la forêt et la première petite marche se passe comme prévu et là je me dis « j'ai bien fait de choisir la formule offensive ». Puis arrive la petite traversée de boue où j'aperçois 3 pilotes en vrac, mais dans cette panade il reste un petit passage sur la gauche dans lequel je m'engouffre et au moment où je pense avoir évité le pire, l'un des pilotes décide de sortir de son état létargique en prenant la trace qu'il me restait de libre et me coupe la trajectoire m'obligeant à m'arrêter et cela malgré mes cris pour lui signifier ma présence. A l'arrêt, il me criera à son tour "je m'en branle" (ce qui signifie en langage de poireau "j'en ai marre, moi je veux sortir de là, t'attendra !!!"). Ces doux mots résonnant dans ma tête, je vais hésiter à forcer le passage et lui arracher la roue avant, pensant à ses précieuses secondes qui s'envolent et si dures à gagner. Reprenant mes esprits je vais lui sussurer au casque un petit "MAGNE TOI" et c'est ensemble que nous repartirons roues dans roues pour la suite du parcours. Tout de suite derrière arrive la fameuse difficulté tant redouté avec toutefois 2 choix de trajectoires possibles (OFFENSIF ou pépère). Pour le doubler il me faudra prendre l'option opposé à la sienne et il décidera, avec beaucoup de lucidité de prendre la pépère, ça tombe bien la formule offensive c'est celle que je voulais prendre. Je vais alors mettre plein gaz pour franchir la marche, mais le bougre avait du me jeter un sortilège dans la marre de boue précédente car je vais complétement partir en sucette à l'entrée de la seconde partie de la difficulté et être obligé de redescendre qqs mètres avec ma moto pour pouvoir me réaligner et ainsi franchir le restant de la montée. Mes bras ne s'en remettront pas et comme si cela ne suffisait pas, je vais même devoir remettre une dernière poussée à ma moto pour qu'elle passe une grosse racine qui se trouvait dans le haut de la montée. En plus de repartir avec les bras tétanisés, je me dis alors que mon chrono va être désastreu tant j'ai laissé filer de seconde dans cette opération. Dans les lacets de banderolée qui suivent je vais même devoir faire abstraction du fait que Guillaume est revenu sur moi, signe du temps perdu. Je vais jeter mes dernières forces dans la fin de cette spéciale, mais le temps perdu ne se rattrappe pas et je dois faire attention, car la douleur musculaire m'oblige à compenser et ma vitesse ne corresponde plus à l'angle que je donne à ma moto ce qui me vaut quelques bonnes frayeurs car mon pilotage est désordonné et désaccordé. A l’arrivée le résultat tombe, mon temps est de 7'04 et je suis 24^ème (à ce moment de la course, mais au final mon temps sera le 64^ème de la spéciale) alors que Guillaume fini avec 7'01 à la 21ème place (au classement). Sans reconnaissance il aura réussi à faire mieux que moi ...

Nous repartons pour la liaison et après s’être à nouveau perdu avec Guillaume, c’est au 1^er secteur de pointage avec 15 ou 20’ d’avance que nous nous retrouverons.

Durant cette attente, Guillaume en profitera pour s’éclipser et faire sa traditionnelle offrande à la nature (il a ses habitudes à ce CH notamment), puis nous repartirons pour cette fois ne pllus nous perdre. Durant cette liaison nous arriverons, comme l’année passée face à une pente qui fera son lot de victimes encore cette année. Alors que la ribanbelle de pilotes présents se regardent en chiens de faillance, hésitant devant l’impressionnante pente, pavée de pierres et d’arbres n’attendant qu’un pilote à se mettre sous la dent, je regarde, perplexe, mon Guillaume prendre l’initiative, passer devant tout le monde et montrer à tous ceux présents qu’au ROUEN MOTO CRAMPON on est pas des fiottes et se lance dans la descente alors qu’un pilote en déroute à coté de sa moto s’y trouve encore. Freins bloqués, les fesses posées sur le garde boue arrière, il dévalle la pente et alors que je me dis, « là je crois qu’il aurait au moins du attendre que l’autre s’écarte, parce que là ça va taper fort » je le vois slalomer entre le pilote en vrac et les 2 arbres qui devaient arbitrer et sanctionner la moindre erreur, pour finir juste comme il faut par un coup de frein arrière qui le remettra dans le sens de marche.Fort de la démonstration réalisé par Guillaume, un concurent sera à 2 doigts de lui emboiter le pas, me laissant juste le temps de faire prévalloir mon titre de copain du casse cou par un « oh oh j’y vais, attends » et finir de lui montrer qu’au ROUEN MOTO CRAMPON on pas des F…. !!!

Bref direction la seconde spéciale après un parcours de liaison toujours aussi plaisant, dans des conditions de températures très bonnes (ni trop froides ni trop chaudes).

Durant cette spéciale tout ira assez bien, avec tout de même un pilotage aproximatif en forêt, des hésitations par moments dans la direction à prendre, des réaccélérations trop tardives des placements sur la moto pas anticipés et pas bons. La partie herbe me procurera beaucoup plus de plaisir avec par endroit de bonnes sensations de vitesse en virage. L’adhérence était bonne, le double tronc d’arbre se passera comme une fleur et seule les zones boueuses m’inviteront à la plus grande prudence, car l’année passée elle m’avait valu une sortie de piste et m’avait fait perdre un poignée de seconde. Au sortir de la spéciale j’ai fait 4’46’’ (24^ème au final). Quant à Guillaume il sortira avec un temps moyen de 5’09’’ (62^ème au classement), mais pas si ridicule pour qui n’avait pas reconnu la spéciale la veille et découvrait tout le tracé au fil du chrono. Peu après cette spéciale nous nous retrouvons avec 10’ d’avance au 2^nd pointage, ce qui nous laissera le temps de nous restaurer. Au passage merci aux parents de Mélodie pour le repas de noce dont ils nous ont fait profiter, on aura pas vu la mariée mais en tout cas on sera pas passer à coté du banquet.

Le 1^er tour s’achèvera dans la bonne humeur et l’allégresse, mais les erreurs de la 1^ère spéciale pèse encore lourd dans mon esprit et j’ai en permanence à l’esprit que je n’ai plus le droit à l’erreur, me mettant ainsi encore un peu plus de pression. Dans le second tour, nous revoilà au départ de cette 1^ère spéciale que je redoute encore plus que la première fois. Cette fois je pars avec plus de retenu et bien m’en prend car mon 1^er virage est meilleur, en revenche en arrivant dans le second je comprends que la piste n’aura plus rien à voir avec le 1^er passage. Les appuis sont formés et les ornières profondes. Ma prudence m’empèche d’accélérer tôt au bout d’une demi douzaine de virage je perd l’avant (symptomatique du pilote qui ne réaccélère pas assez vite) et me voilà la jambe bloqué sur ma moto. Enervé j’arrache mon pieds de sous la moto et repars vexé le couteau entre les dents, mais très vite la peur de tomber et reperdre du temps me ratrappe et je me remets à freiner trop tard et trop longtemps attendant même que ma moto passe au delà des appuis pour remettre gaz en grand dans cette terre meuble dévoreuse de chevaux. La marche arrivant cette fois ci je privilégie la formule « pépère » tant pis pour ma fierté, qd on est mauvais on prend où c’est facile, d’autant que la perte de temps n’est pas évidente dans cette portion plus aisée. J’alterne ensuite bon virages et mauvais virages, souvent dans les secteurs où je n’ai plus la portion de circuit en tête, me trompant même par endroits de sens pour tourner. Bref y’aura eu du bon, mais aussi du très mauvais … A l’arrivée 6’32’’, c’est 32’’ de mieux, sur un circuit pourtant plus défoncé, preuve du temps perdu après cette erreur au 1^er passage (au final 14^ème temps). Guillaume fera 6’52’’ (au final 38^ème temps).

Nous voilà reparti pour le 4^ème pointage où nous arriverons avec 15’ d’avance me semble t il.Dans la liaison qui nous mènera à la 4^ème spéciale (la même que la 2^nde dans le 1^er tour), arrivée à la fameuse « descente de la mort » , le spectacle sera le même, un bataillon de coureurs sera en travers en train d’essayer tan bien que mal de trouver une trajectoire plus douce à cette mini falaise. Guillaume se trouvant derrière moi, je me suis senti dans l’obligation d’assurer la 1^ère partie de la démonstration. Sauf qu’au moment de m’élancer, sur de ma technique dans l’exercice, j’ai un poil aider ma moto à s’engager dans la descente, plutot que de la laisser tranquillement prendre la pente. Cette légère poussée s’est traduite par une prise de vitesse telle que j’ai vu la personne qui devait se charger de réceptionner les pilotes en difficultés, faire sous mes yeux un abandon de poste caractérisé, courant subitement dans une direction opposée à la mienne. A ce moment précis, j’avoue qu’il a levé un petit doute quant au bienfait de cette « légère poussée ». Tout est bien qui finira bien puisqu’un bon coup de frein arrière dans le bas viendra rétablir une situation qui aux yeux de certains paraissait bien mal engagée. Malheureusement cette démonstration heureuse donnera des idées au suivant qui tentera la même manip, mais qui par un dosage de frein avant plus aléatoire se verra passer, aux dires de GUILLAUME, par dessus le guidon, finissant le reste de la descente avec une moto de plus de 100kg en guise de sac à dos. Peu de temps après Guillaume me rejoindra après avoir parachevé la démonstration. Ce qui nous vaudra les acclamations d’un public venu nombreux se divertir des péripéties des pilotes, tout au long de la journée sur l’obstacle. En sortant, nous assisterons malheureusement à l’évacuation d’un motard qui aura certainement lui aussi fait les frais de cette pente abrupte.

Arrivée à la seconde spéciale, nous nous élancerons et hormis la gène occasionnée par un motard parti devant, tout se passera assez correctement pour l’un et l’autre. Guillaume obtiendra un bon 4’51’’ (35^ème temps au final) et moi un honnorable 4’44’’ (22^ème temps au final).

Nous ralierons l’arrivée l’un et l’autre à 15h15, dans un bon état de fraicheur après plus de 160km de liaison et de spéciales. Le parcours était superbe, varié sans trop de passages dans les cailloux, et même si la poussière s’est un peu invitée à la fête c’est sans nul doute le 2^ème plus bel enduro de l’année derrière l’inconturnable infernale et son parcours sélectif.

Bravo et merci à tous les organisateurs et les bénévoles Normands, qui sacrifient beaucoup de leur temps pour nous tracer de tels parcours et qui doivent bien souvent surmonter de nombreuses difficultés admistratives pour nous organiser ces courses.

Les résultats : http://sd-1.archive-host.com/membres/up/158206115149828449/General_journee_par_categories.pdf

Bons chemins à tous et soyez discrets

Ulrich

Dimanche 6 septembre 2009 avait lieu une course pas comme les autres ...
N'ayant pas pu m'inscrire à la course sur prairie de Clécy, je me suis décidé, quelques jours avant la course, à finalement m'éloigner bien loin de mes terres et m'inscrire, à l'arrache, à cette course de 3h en individuel, soit disant "spéciale" où beaucoup de membres du RMC officient et brillent chaque année.
Dimanche matin, départ pour l'OFFROAD and CAUX avec François (PLANET R) et direction le petit bled d'ERMENOUVILLE (76). Durant le trajet François qui n'en est pas à sa première participation, me dépeint brièvement son caractère unique, à mi-parcours entre l'endurance, la ligne d'enduro et le terrain de cross. En clair il s'agit d'un cross country organisé par un motoclub sans affiliation avec la ligue !!!
A peine arrivé et après avoir passé un contrôle technique drastique, notamment au niveau du bruit ... nous avons filé nous installer et sommes partis en reco à pieds sur le circuit. Et là surprise, le circuit était superbe, avec tout d'abord un passage en forêt où la difficulté se résumait à une petite grimpette et une descente dans les racines. En sortant de cette 1ère partie nous faisions face à un appel de saut d'environ 1m30 dans une légère montée avant d'attaquer une portion de spéciale banderolée, puis nous nous retrouvions à nouveau dans la forêt mais cette fois ci avec une marche à franchir pour les plus téméraires ou un single track avec rondins pour les autres. A la sortie de cette seconde portion de forêt c'était parti pour le petit terrain de cross où nous avions à sauter une table de 4-5m, puis à passer une série de troncs puis un sol jonché de rondins, une serie de woops et enfin une dernière petite bosse catapulte dont l'appel ne tolérait pas de décélération prématurée ou une vitesse trop élevée sous peine d'être sanctionné par un atterrissage sur la roue avant ou un coup de raquette dont on se serrait souvenu. Et pour finir un dernier passage en forêt avant de s'infuser le dernier kilomètre et demi dans un chemin de campagne, où les bras devaient pouvoir trouver du repos.

A l'heure du départ c'est en remorque derrière un tracteur que le convoyage des pilotes, pour rallier le parc, se faisait. Pour ceux qui se disent qu'un tracteur ça n'avance pas, eh  bien montez dans une remorque un jour et vous changerez
d'opinion.



Après un petit tour dans le village (comme dans le temps) pour montrer les pilotes à la foule en délire, l'heure du départ a sonné. Avec mon numéro 59 (pour 63 inscrits) je me dis que mes potes François (planet R) et Guillaume (Flash 76), respectivement accessoiriste et gérant dans leurs magasins, sont bien loins de moi avec leurs numéros 39 et 40.
ça y est le coup de fusils a retenti, je m'élance !!! Après une course digne des meilleurs sprinter jamaïcains me voilà arrivé à côté de ma moto, je presse le démarreur en même temps que je l'enfourche. Le contrôle sonomètre ayant été des plus strict j'enclenche la 1ère ne sachant même pas si mon moteur s'est bien lancé tant le bruit de mes voisins est imposant. Coup de gaz et s'est parti, mon moteur était bien en route ...

Au premier virage et à la faveur d'un bon départ me voilà à la  moitié du paquet. Dans le 1er tour la forêt n'était pas obligatoire, mais l'information n'ayant pas été correctement passée, je vois devant moi une série de concurrents qui s'y engouffrent. Profitant de cette mésentente me voilà désormais dans le 1er tiers des concurrents. La partie banderolée me permettra de dépasser bon nombre de concurrents pour me retrouver derrière mes 2 potes en pleine bagarre l'un contre l'autre dans le second tour.
Après un tour derrière eux, je réussis à trouver l'ouverture sur François qui va trop élargir une entrée de virage, me permettant de plonger à la corde. Guillaume en point de mir, me voilà en train de lui recoller au train. Afin d'économiser nos bras nous nous étions, Guillaume et moi, décidés à prendre la biffurcation "débutant" plutôt que la marche (dans la seconde partie de forêt) et c'est dans cette partie que sous la pression Guillaume va partir en sucette au passage des rondins, emmenant du même coup avec lui le premier le 1er tronc, me laissant le champ libre à la corde. Mais tout en doublant Guillaume, il m'avait semblé voir François nous passer dans l'autre biffurcation parallèle où se trouvait la fameuse marche. Effectivement, en ressortant de la forêt je me retrouvais à nouveau derrière lui et tout était à refaire. Note pour le prochain tour : "la marche c'est chiant, mais ça gagne grave du temps". Profitant d'un tout droit dans le chemin menant à l'arrivée, il me faudra à nouveau attendre la portion banderolée pour revoir François et à nouveau lui remettre la pression de gauche et de droite avant de pouvoir le repasser au milieu des attardés. A la fin de ce tour ma femme me criera "t'es troisième !". Je n'avais alors plus qu'une idée en tête me préserver et aller chercher ce premier podium qui semblait me tendre les bras. Cela faisait moins d'1h que nous courrions et ni mes mains, en peau de bébé, ni mon physique ne semblaient me dire que la zone rouge était proche. Tout allait donc pour le mieux à ce rythme.
Dans le quatrième tour alors que le n° 02 (aussi en 2nd position) était à portée de fusils, je continuais à slalomer entre les attardés et c'est juste après la table en cherchant l'ouverture sur l'un d'eux que je me suis déporté et ai percuté ce que je croyais être une ligne de haie molle. Il s'agissait en fait d'un arbre qui en tapant dans mon guidon m'a mis en travers et je me suis retrouvé à foncer droit en direction du fosset qui se situait de l'autre coté du chemin. Je me suis enfourné avec ma moto sur la pente opposée du fosset, m'écrasant la jambe droite avec la moto. Après avoir relevé cette dernière, j'ai trés vite senti que mon genoux avait tordu lors de l'impact. Resté sur place 5 minutes afin de mesurer si la douleur faiblissait, c'est en marchant vers ma moto que j'ai repris espoir, la douleur s'atténuait en bougeant. l'espoir aura été de courte durée, puisqu'après 2 tours, même à rythme moins soutenu, la douleur devenait trop forte et m'empêchait de bouger sur ma moto ou sortir ma jambe en virage. Je devais me rendre à l'évidence et arrêter les frais, résigné à finir la course comme spectateur. Le docteur diagnostiquera une double entorse à la cheville et un légère entorse du ligament latéral interne du genou.

Ce fut une belle course où François et Guillaume se seront bien plumés durant presque 3 heures. Après avoir fait chacun 1 seul arrêt au stand c'est Guillaume qui finira par définitivement prendre l'avantage et terminera au bord du podium avec une belle 5ème place (1er en cathégorie E1) alors que François finira à quelques encablures à une belle 8ème place (3ème en cathégorie E1 derrière Guillaume).
Un grand merci aux organisateurs de cette course, car le circuit était superbe, l'ambiance au TOP et le soleil bien présent. Il n'en faudra pas plus pour que l'année prochaine je sois au rendez vous, en espérant que cette course trés "spéciale" soit encore là elle aussi, car c'est il est vrai le seul "cross coutry" qui soit organisé chez nous en Normandie.

Vidéos :

Résultats :
http://offroad.cx.free.fr/Principal/Contenu/Competition/ChallO&C2009/challenge2009_resultats.pdf