Exceptionnellement, vous ne verrez pas de vidéos de ce magnifique enduro de PIERREFITTE EN CINGLAIS, la faute à l'application au pied de la lettre du réglement de la
FFM, par les délégués de la ligues, présents ce dimanche. Ce règlement interdit qui que ce soit de filmer, sans autorisation, durant une course FFM, et cela que la caméra soit portée sur le
casque ou sur le plastron !?
Pour en avoir discuté, après la course avec notre Président de Ligue, Philippe DURAND, le règlement n'interdirait pas le port de la caméra sur le plastron et il
s'est engagé à traiter le problème pour l'enduro de Gacé. Alors pour le 5 mai, tous à vos caméras, mais sur le plastron !!!
Si Pierrefitte est redouté par les pilotes, ce n'est pas tant pour son franchissement, car rien n'y est insurmontable, que parce qu'à tout moment tout peu basculer.
En effet, les difficultés, sans être terribles, s'enchaînent jusqu'au CH1, cailloux, franchissement, pierres, trous d'eau, pour reprendre ensuite après la spéciale 2. Les sources de problèmes
peuvent être légion à PIERREFITTE, les pierres au sol sont gourmandes de pièces et n'attendent qu'un faux pas pour vous exploser un carter, vous tordre un disque, voir même de vous casser un
étrier de frein (ça j'ai fait). Les énormes trous d'eau sont eux là pour mettre à mal votre circuit électrique et en exploiter la moindre faille, montant par endroits jusqu'à votre filtre à air
et comme si cela n'était pas suffisant, la by est souvent d'humeur amoureuse, n'attendant qu'un mauvais choix de trace pour étreindre votre moto comme une ventouse. Si vous êtes parvenus à
franchir sans encombre les pièges du premiers tour, il vous faudra à nouveau vous y confronter au second, avec cette fois les pilotes en difficultés en plus, à devoir doubler dans des zones pas
toujours propices et dans des positions parfois scabreuses.
Si PIERREFITTE, comme le dit mon président de club n'est pas un enduro dur, au regard de ce qu'il se faisait, du temps de l'infernale, il n'en est pas moins vrai
qu'il reste un enduro angoissant pour tous les pilotes et cette année n'aura vraiment pas failli à la règle, car beaucoup de bons pilotes ont été obligés d'abandonner. Sylvain THIERRY et David
LEGOWIK que leur mécanique a lâché. Xavier HARROUIN qui s'est sectionné un ligament croisé sur un genou, au second tour dans un des premiers virages, très glissant, de la spéciale 1 et beaucoup
d'autres encore.

Pour ma part, j'ai connu un peu de tout, mais dans des proportions qui m'ont permis au moins de terminer et de courir dans des conditions acceptables. En effet,
quelques km après le départ, ma moto s'est mise à caler de façon intempestive, sans raison apparente et n'acceptait plus les montées en régimes à d'autres moments. Après m'être arrêté quelques
minutes pour défaire le raccord rapide de l'essence puis le filtre à air, je repars, mais le pb est encore là et ces calages me font craindre le pire pour la suite de l'enduro, car en spéciale,
le phénomène aurait eu des conséquences dramatiques. Heureusement pour moi, arrivé à l'entrée de la spéciale 1, je vais me souvenir avoir mis du WD40 dans mon anti-parasite et dans l'orifice de
ma bougie pour chasser l'humidité, moto en route, je porte mon doigt sur l'anti-parasite et je prends une châtaigne qui coupe instantanément le moteur. Je comprends alors que l'anti-parasite
touche le cylindre et me crée une masse qui coupe mon moteur. En tournant ce dernier de tel façon qu'il ne touche plus, le problème disparaîtra, tout au moins jusqu'au début du 2nd tour.
A la suite de cela, je m'élance dans la spéciale en laissant un bon écart avec les numéros partis devant moi. cette spéciale très glissante la veille, n'a pas
évoluée et je vais très vite rattraper Antoine PICHOIS au pied de la montée, avant les lacets montants/descendant et arrivé en haut, Antoine va très sportivement s'écarter, en prenant la seconde
entrée, malheureusement en bas dans l'ornière, alors que je me couche avec la moto pour réaccélérer, cette dernière est au point mort au lieu d'être en second et je tombe. Je vais ensuite
rattraper les concurrents suivant à l'abord de la montée juste avant la grande descente. Après avoir patienté derrière, je vais pouvoir passer dans la descente et rattraper Guillaume BARTHELEMY
dans le dernier champ et là encore ce dernier après m'avoir entendu crier, va lui aussi très sportivement s'écarter. la suite ne sera qu'un long fleuve tranquille, jusqu'à 5 mètres de l'arrivée
où je vais connement taper dans un arbre et manquer de me faire désarçonner, heureusement mes bras ne sont pas trop fatigués et je vais réussir à encaisser le choc sans trop perdre l'équilibre et
ralier l'arrivée avec le meilleur temps. A ce moment il en reste encore beaucoup à passer, mais ça restera ainsi jusqu'au bout.

on va ensuite ralier le CH1, non sans commettre quelques erreurs par ci, par là mais avec comme seul objectif d'économiser mes forces, ma machines et ma cote encore
douloureuse de ma chute à l'endurance.
La spéciale 2, était géniale, en dehors des "zigouigouis" que Patrick nous avait tracé dans le petit bois et je me suis vraiment amusé dedans. Dommage, 2 calages
vont venir ternir mon Chrono et me faire perdre facilement 8/9s au cumul, mais bon, "c'est le jeu ma pauvre Lucette" et je suis à ce moment là 2nd malgré tout à 4 secondes du meilleur
temps.

La dernière partie de tracé va elle faire la part belle au trou d'eau et coup de chance pour moi, à l'abord du "chemin des romains" ou je ne plus exactement son, je
vais manquer de me faire un par l'avant au passage d'un guet que je n'avais pas et le numéro 111, va alors me dépasser pour prendre la tête de notre petit trio. Bien lui en prendra car il va
ouvrir pour nous ce chemin piègeux et se tanker dans une ornière que j'aurais sûrement choisi moi aussi. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, je vais donc décider de bifurquer entre
2 gerbes, tandis que ce dernier semble vouloir nous repeindre en accélérant comme un sourd sa moto. Au vue du peu de considérations que ce dernier a eu pour nous qui étions derrière, pas question
pour moi de m'arrêter l'aider et bien m'en prendra, car nous arrivons au CH avec à peine 4 ou 5 minutes d'avance, juste le temps de faire le plein et c'est reparti.
Le 2nd tour commence et là tout est à refaire puisque dans le chemin gorgé d'eau suivant, ma moto cale et ne veut plus redémarrer. Je vais bien rester planter 3 à 4
minutes avant de parvenir à redémarrer, essuyant comme je peux mon anti-parasite recouvert d'eau boueuse.
A l'abord de la spéciale 1, les données changent car nous nous retrouvons au milieu des ligues 3. Je laisse volontairement un ligue 2, Marc CORBLIN (113) partir
devant moi et m'élance après voir laissé un bon écart. La spéciale a complètement changé et les premiers virages s'apparentent à une marre de boue géante, dans laquelle il faut garder du gaz pour
ne pas risquer d'enfourner l'avant et chuter. Je réussi tant bien que mal à rester sur mes 2 roues, car la moindre chute dans cette texture est synonyme de fin pur espérer faire un chrono, car
vous vous retrouvez avec des esquimaux en guise de poignées. A la fin du premier champ, je passe Marc, juste avant d'aborder le guet. Je vais ensuite rattraper 4 autres pilotes de ligues 3 dont
un qui va me faire perdre de précieuse seconde, bien malgré lui juste au moment où l'on remonte dans le 2nd champs. Ce dernier va perdre le contrôle de sa moto dans la transition et manquer de me
percuter. Après avoir fait un gros écart pour l'éviter, je vais ensuite dérouler pour rallier l'arrivée. Là encore avec le meilleur temps, mais beaucoup de pilotes restent à passer.
A noter que cette spéciale sera malheureusement le théâtre de quelques tricheries, certains pilotes peu scrupuleux quant à la façon de pouvoir gagner quelques
secondes, vont couper la banderole après la zone indiquée comme dangereuse, économisant ainsi une bonne vingtaine de seconde sur le parcours total. J'avoue avoir beaucoup de mal à comprendre
quelle fierté l'on peut tirer d'un résultat lorsqu'on l'a volé !?
Quelques km plus loin, je vais m'arrêter auprès d'un pilote de ligue 3 arrêté afin de m'assurer qu'il va bien et le dépanner de quelques collier en plastiques, puis
après jouer avec Eric SOUL au jeu du tu me doubles, je te doubles pour ensuite m'échapper un peu car je sens bien que je ne suis pas en avance. Après avoir franchi les hauteurs de pont d'ouilly,
je vais commettre une erreur en doublant 2 pilotes de L3 en difficulté, basculant avec ma moto du coté de la pente. Je vais réussir à accompagner un maximum ma moto dans sa chute pour éviter de
ne rien casser, et rouler dans le contre bas faute d'avoir pu me retenir correctement. En remontant à ma moto j'appréhende les dégâts, mais seul mon cache filtre sera touché. Malgré la position
peu aisée pour remettre se dernier, je vais repartir, rattraper Eric et alors que nous entrons dans la dernière portion de foret, en sigle track, c'est l'orgie de pilotes arrêtés et ils nous
reste qu'une petite dizaine de minutes pour ralier le CH1 qui se trouve à 5/6 minutes si tout se passe bien. Bloqué derrière une file arrêtée, je crie à Eric qu'on a pas le temps et qu'il faut
impérativement passer. Eric prend alors le talus en devers longeant la file de pilotes et par chance dans le milieu de cette file il existe un échapatoire par le haut et dans laquelle nous nous
engageons, juste avant la difficulté qui bloque les pilotes en tête de la file. Une fois la difficulté contournée, nous redescendons juste devant eux et avant qu'ils n'aient eu le temps de
repartir. Malheureusement quelques mètres plus loin nous n'aurons pas cette chance et c'est cette fois le numéro 115 qui se trouve bloqué sur une racine. A bout de force, il ne parvient pas à
faire bouger sa moto. Le temps nous manquant, nous lui demandons de ne pas bouger et que nous allons tenter de franchir l'obstacle sur lequel il est bloqué en passant au ras de sa moto. Eric y
parvient au premier essai, tandis que moi, à 2 reprises, mon guidon se bloque dans le sien. En redescendant ma moto, ma roue arrière va même partir dans le devers et je vais avoir toutes
les peines du monde à la remonter. Je n'ai plus de bras et je vois qu'il me reste 1 minute pour pointer à l'heure et je me dis à ce moment là que la malchance a fini par me rattraper. Dans un
dernier espoir, je demande au 115 de redescendre sa moto de la marche et de se tenir sur le coté, ce qu'il accepte et je parviens à passer à coté de lui et à franchir l'obstacle. Je n'ose plus
regarder ma montre car il me reste 15 secondes pour pointer et je bourre comme un taré dans les 3 sections de chemins qui me sépare du CH1. A ce moment là, je ne fais pas le malin, car entre le
chemin défoncé que je prends à fond de 4 et la montée de cailloux dans laquelle j'accélère poignée en coin, j'ai le sentiment que dans ma tête se joue la pub pour je ne sais plus quelle assurance
où la raison s'oppose à l'inconscience, la première me criant : "pointer 2 minute en retard mérite que tu prennes le risque de te tuer dans le chemin ?" et l'autre de lui répondre : "fais pas ta
fiote, tu faisais bien pire avant et sans savoir rouler correctement ! et puis il y a combien de chance qu'un truc grave se produise !?". Bref, je vous donne pas le résultat, mais je suis arrivé
avec 34s de retard au CH. Pour ceux qui ont fait le parcours, vous saurez qui à eu gain de cause...
La spéciale 2 sera à nouveau un régal, même si là aussi le début est devenu une marre à cochon. Je ne vais pas y briller particulièrement, mais par contre qu'est ce
qu'elle était bonne. Sans les zigouigoui à Patrick, peu propices aux gros 4T, je lui aurais mis 10/10.

Malgré toutes ces péripéties, tout se terminera bien avec une très bonne 3ème place au scratch en L2 et une première place en catégorie E2. Courage pour ceux qui
n'auront pas eu la même chance que moi, à savoir de pouvoir être présents sur cet enduro, comme Valentin, blessé 2 semaines avant à l'épaule, alors qu'il aurait été un prétendant plus que sérieux
au titre cette année ou qui n'ont pas pu finir comme Sylvain THIERRY, ou se sont blessés à l'image de Xavier. Bon rétablissement à tous les 2 et pour les autres RDV à Gacé le 5 mai.
Merci aux poeles à bois CAUFOURIER, pour l'aide qu'ils me fournissent durant cette saison 2013

Merci au MC PIERREFITTE (sur FB) et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à
l'organisation de ce magnifique enduro !
Et l'année prochaine venez encore plus nombreux ;)
Merci aussi à Pascal pour ses photos ;)
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