Samedi, on se disait qu'on ne pouvait pas avoir un temps pourrit comme celui de l'année dernière, et bien on avait raison, ça a été pire !!!
En effet, le peu d'eau tombé les jours d'avant a rendu le sol dur et la pluie presque continue du dimanche n'a pas suffit à ramollir la terre en profondeur. Le dessus du sol était mou et le dessous dur, les spéciales se sont donc transformées en patinoire à ciel ouvert et le pilotage du 450 s'est avéré très périeux à bien des endroits dans ces conditions. Les spéciales étaient vraiment extra, avec toujours la même grande spéciale au départ, constituée d'une première partie de foret, d'une seconde dans une prairie en dévers pour ensuite revenir dans la forêt du départ.
La seconde était nouvelle, plus petite et par temps sec elle aurait été un vrai régal car elle aussi présentait un bon relief. La grande montée dans le dernier tier a visiblement fait sont lot de victimes.
Brionne fait parti de ses enduros accessibles, mais voilà, en Normandie, comme dirait Patrice, tous les enduros, même les plus faciles, peuvent se transformer en calvaire si les conditions climatiques s'en mêlent. Cette année fera partie de celles qui auront mis à mal le physique et le matériel de beaucoup d'entre nous.
Pour ma part, je vais avoir roulé pendant les 5h15 sans masque, prenant tour à tour, pluie, branches, boue, petits cailloux dans les yeux, ce qui me vaudra de m'arrêter par endroit pour enlever ce qui pouvait l'être et faire avec le reste. De toutes façons, dans de telles conditions, impossible pour moi de garder le masque sans risquer de percuter quelques chose ou tomber. Les gouttes d'eau modifient les perspectives et rendent les appréciations de distances quasi impossibles. Des maux, j'ai choisi le moindre, rouler sans lunettes. Hier soir et ce matin, je dois bien reconnaître que j'avais les yeux qui piquaient un peu ... mais j'ai connu vraiment pire. Je pense que Sylvain (THIERRY) qui avait déjà les yeux rouges hier soir, doit subir bien pire que moi aujourd'hui ...
les chemins étaient humides mais très praticable si ce n'est au second tour un trou d'eau qu'il fallait absolument éviter, sous peine de risquer d'y rester.
La première spéciale était la grande spéciale habituelle, magnifique, alternant bois, prairie vallonnée puis plate pour revenir dans le bois.
Le premier passage sans être excellent va plutôt bien se passer. Pour une raison que j'ignore, ma GoPro ne va malheureusement pas se mettre correctement en marche et je vais avoir en lieu et place d'une vidéo, une serie de photos :-/
la seconde spéciale était nouvelle et si le temps ne nous avait pas joué un sale tour, qu'est ce qu'on se serait éclaté dedans. Au lieu de ça, ce fut une patinoire à ciel ouvert. Là encore, ma GoPro s'est jouée de moi et s'est coupée en plein milieu de la spéciale :
Au second tour, les choses se sont un peu gâtées en spéciales, avec des terrains un peu plus boueux en surface et toujours aussi durs en dessous. Ce savant mélange a rendu notre tache encore un peu plus complexe et par endroits, je ne parvenais plus à trouver l'adhérence dans certains dévers, allant de gauche à droite sans parvenir à trouver de l'adhérence et/ou à prendre de la vitesse, faute de pouvoir passer les rapports comme je l'aurais souhaité. Le 450 embarque et en pareilles circonstances, certaines portions se sont transformées en véritable jeu d'équilibriste pour arriver à ne pas me faire désarçonner par la bête et la tenir bien fort entre les jambes. Le pantalon glissant sur la selle n'aura pas aidé à garder une bonne assise et le contrôle de la bête.
Bilan de cette 3ème spéciale, le 5ème temps, mais à 24s du premier :
Si je chutais dans la 1ere spéciale du second tour, c'est dans la dernière où j'ai perdu le plus de temps, rendant une vingtaine de secondes à ce qu'aurait du être mon temps dans cette spéciale. En effet, à l'abord du second trou, lorsque j'ai découvert les 2 grandes ornières dans le fond, j'ai voulu changer ma trace par réflexe au dernier moment et j'ai malheureusement perdu l'avant. Dans la chute, mon pied droit est resté coincé sous la moto, ce qui m'a fait perdre quelques secondes supplémentaires. au moment de repartir, le levier d'embrayage est à 6h et ma poignée couverte de boue. N'ayant pas voulu perdre de temps je vais repartir comme ça, mais à peine sorti du trou, je vais caler. Heureusement ma moto redémarre bien, mais les secondes filent et je vais devoir dans les mètres qui suivent remettre de l'ordre au moins au niveau du levier et pendant ce temps les secondes ont filé, me privant je pense d'une bonne vingtaines de secondes, ajoutant à cela une dépense d'énergie non négligeable et l'impact psychologique de l'énervement lié à cette erreur commise et de ses conséquences au classement. Bilan de cette spéciale un 19ème temps, à 43s du 1er :
Au final, je termine 7ème sur 161 pilotes engagés et 6ème Normand. 6 régions étaient présentes à Brionne : Flandres/Picardie/Ile de France/Centre/ Loire Atlantique
et Normandies. Malgré tout, c'est un enduro de Brionne en demie teinte, pour moi, alors que l'année passée en pareilles condions, il m'avait plutot bien réussi. Il faut croire que je suis passé
au travers ou que cette texture de sol correspondait un peu moins bien à pilotage actuel, car je termine au temps très (trop) loin du premier !?
L'absence de Mickael, de qui j'étais séparé d'1 point avant Brionne, me propulse 2nd du scratch, à 3 points devant Quentin MARTINOT qui termine 2nd de cet enduro de PIERREFITTE et fait la belle opération.
Dans le groupe des E2, je garde la tête avec 4 points d'avance sur Quentin MARTINOT, avant l'épreuve qui sera, peut être, la dernière épreuve de la saison, celle de Thiberville.
Classement E2 et Scratch :